top of page
1- ApotropaïK.jpg

Tristan, après avoir tué Morholt, vassal du roi d’Irlande, est contraint à l’exil dans cette île. Empoisonné par la lance du géant, seule Yseut, nièce de Morholt, a le pouvoir de le soigner, ce dont elle s’acquitte. Reconnu, il revient en Cornouailles où le roi Marc, son oncle, projette justement d’épouser Yseut. Tristan repart alors en Irlande demander la main d’Yseut pour son oncle. Après avoir triomphé d’un dragon, il embarque avec la promise sur son bateau. Tous deux boivent par erreur le philtre qui était destiné aux époux et tombent éperdument amoureux. Après trois années d’amours clandestines, les amants se séparent et leur liaison est révélée. Ils se revoient dans une forêt mais Tristan est condamné à l’exil et Yseut rendue à la cour du roi Marc. Tristan rencontre une autre Yseut, Yseut aux Blanches Mains, qu’il épousera mais ne parviendra pas à honorer. À force de dépit et blessé lors d’une expédition, Tristan se laisse mourir. Yseut la Blonde arrive près de lui et meurt à son tour de chagrin, dans une ultime étreinte.

Tels sont les ingrédients qui ont fait la fortune du mythe de Tristan et qui ont servi de point de départ à la conception de ce programme. Si les premiers récits conservés nous transportent à la fin du XIIème siècle, il faut attendre le siècle suivant, celui des trouvères, pour voir apparaître les premières mises en musique consacrées au thème des deux amants, près de six cents ans avant le célèbre drame de Richard Wagner. Ainsi, dans la version dite du Tristan en prose -ca. 1240- apparaissent lais ou chansons qui agissent en commentaires indépendants de la narration, pour la plupart conservés dans un manuscrit de la Bibliothèque nationale de Vienne. Fascinantes à plus d’un titre, ces pièces redonnent de la voix aux personnages de la légende, à l’époque même où ils ont été façonnés. Elles serviront de fil d’Ariane dans l’évocation en musique des amours de Tristan et Yseut par l’ensemble ApotropaïK.

Avec

ApotropaïK

Clémence Niclas, voix & flûtes à bec
Marie-Domitille Murez, harpe gothique
Louise Bouedo-Mallet, vièle à archet
Clément Stagnol, luth médiéval

Chapelle de L'Antiquaille

Quand

mardi 26 novembre – 20h30

Tristan & Yseut
La harpe, le philtre et l’épée

Bernart de Ventadorn > ca.1130-ca.1190

Quan vei la lauseta mover

Un troubadour ne sachant plus que faire de son amour déçu pour sa dame appelle Tristan, le plus grand des chevaliers musiciens, à son secours.

Anonymes

Chominciamento di gioia - instrumental

La u jou fui dedens la mer - Lai du Boire Pesant

Tristan raconte l’effet causé par le philtre d’amour alors qu’il ramenait Yseut en Cornouailles sur son bateau.

D’amours vient mon chant et mon plour

Tristan est désormais asservi à son amour pour Yseut.

D’amours viennent li dous penser

Le chevalier Palamède brûle d’amour pour Yseut. Tristan le surprend en train de chanter son lai. Jaloux, il le provoque en duel.

Palamento - instrumental

Ja fis canchonnetes et lais - Lai mortel de Tristan

Tristan tombe sur la lettre faussement réconfortante écrite par Yseut à Kahédin, qu’elle ne veut éconduire trop brutalement. Croyant son amour perdu, il n’a plus qu’un seul souhait : mourir.

Li solaus luist et clers et biaus - Lai mortel d’Yseut

Yseut est en son jardin. Croyant Tristan mort, elle veut se jeter sur son épée pour le rejoindre, ce dont Marc l’empêchera.

Jacopo da Bologna > ca.1340-ca.1386

Di novo è giunto - madrigal

Anonymes

Tant me sui de dire teü - Lai du Voir disant

Lai injurieux de Dinadan à destination du roi Marc, dont la jalousie l’a rendu coupable d’avoir rompu le pacte courtois du secret.

Jaquemin de Senleches > 1382 ?.

La Harpe de melodie - virelai

Anonymes

Lai du Chèvrefeuille

Tristan et Yseut se retrouvent clandestinement en forêt. La promesse de leur amour éternel et l’espoir de retrouvailles inspirent à Tristan un lai sur le thème du chèvrefeuille, dont le sort est lié à celui de l’arbre sur lequel il s’enlace.

Lamento di Tristano. Rotta |- instrumental

A vous, Tristran, amis verai

Lettre d’amour d’Yseut à Tristan.

bottom of page