Pourquoi n’offririons-nous pas en partage notre vision d’œuvres que nous souhaitons interpréter quelles que soient notre propre histoire et notre expérience ? Pourquoi ne pourrions-nous pas départir nos compétences pour que chacun s’élève dans sa pratique et son cheminement ? Pourquoi ne serions-nous pas capable de nous produire, d’être forces de propositions, d’apporter une offre alternative et de créer un rapport privilégié avec le public ?
Il nous est apparu un besoin de remettre du sens, du plaisir et de la liberté dans notre démarche créative. Aux questions individuelles, notre réponse devient collective et donne naissance aux Saôneurs, à Lyon - ville des lumières et de la plupart d’entre nous. Notre collectif comprend aujourd’hui 12 artistes musiciens, mais est ouvert à d’autres dans les disciplines les plus diverses - musique ancienne, classique et contemporaine, théâtre, danse, marionettes, jonglage, sculpture... et est appelé à s’étoffer avec le temps et au fil des projets.
Notre credo : un joyeux partage
Forts de notre expérience de la scène, de notre énergie et de notre enthousiasme, conscients du besoin de proximité et d’échange dans une période qui nous éloigne physiquement les uns des autres, nous sommes désireux de faire entendre les chefs-œuvre des grands maîtres de la musique pour le plus large public possible. Notre projet, sorte de festival permanent de musique de chambre dans des monuments emblématiques des rives de la Saône, doit résonner bien au-delà de Lyon et devenir une référence dans l’appropriation du domaine artistique par les artistes eux-mêmes.
Louise Bouedo, viole de gambe | Augustin D'Arco, flûte à bec & basson | Minori Deguchi, violon | François Guerrier, clavecin, orgue & délégué artistique | Hager Hanana, violoncelle | Yoko Kawakubo, violon | Simon Lanher, secrétaire général | Marie Lerbret, flûte à bec & basson | Simon Pierre, violon | François Ramet, sculpteur & trésorier | Xavier Sichel, violon & alto | Jérôme Verghade, comédien & régisseur | Kaori Yugami, clavecin & clavicorde
les rêveurs
Saôneurs
Après un DEM de viole de gambe au CRR d’Annecy, Louise Bouedo entre au CNSMD de Lyon dans la classe de Marianne Muller et obtient un master en 2017. Parallèlement elle étudie la vièle à archet et la musique médiévale auprès de Pierre Hamon, Angélique Mauillon, et Anne Delafosse. Louise se perfectionne alors auprès de Jordi Savall, Paolo Pandolfo, Guido Balestracci et Emmanuelle Guigues qui nourrissent et enrichissent son parcours musical.
Louise aime l’univers de la musique contemporaine, de la pop, du jazz et crée Histoire d’eaux – théâtre musical avec le Collectif de l’Âtre, De miroir, d’absence pour viole de gambe seule du compositeur J.-P. Chaigne, À l’ombre d’un géant avec la conteuse Nina Gomez ou le spectacle Songs avec l’ensemble Correspondances, mis en scène de S. Achache.
Louise cofonde l’ensemble de musique baroque L’Archivolte en 2014, l’ensemble de musique médiévale ApotropaïK en 2017 avec qui elle remporte le Concours International de Musique Ancienne de Vanves et joue notamment de part le monde avec Les Musiciens de Saint-Julien, Les Nouveaux Caractères, Concerto Soave, Alkymia ou Correspondances…
Parallèlement, Louise Bouedo enseigne la viole de gambe au CRR de Lyon.
Louise Bouedo, viole de gambe
Augustin D’Arco débute l’apprentissage de la flûte à bec auprès de Jean-Marie Ségrétier. Il poursuit ses études musicales au CRR de Paris dans la classe de Sébastien Marq. Il découvre alors le basson ancien avec Jérémie Papasergio. Après des études d’ingénieur, Augustin décide de se consacrer pleinement à la musique : il entre au CNSMD de Lyon dans la classe de Pierre Hamon. Il y obtient son master de flûte à bec en 2021 et y poursuit ses études en basson baroque auprès de Laurent le Chenadec. En concert, il collabore tant à la flûte qu’au basson avec de nombreux ensembles parmi lesquels Les talens lyriques, Matheus, l’ensemble baroque de Toulouse, Concerto Soave, Les nouveaux caractères...
Augustin est titulaire du certificat d’aptitude en musique ancienne et enseigne la flûte à bec au CRR de Grenoble.
Augustin D'Arco, flûte & basson
Née à Hiroshima au Japon, Minori Deguchi commence le violon à l'âge de 3 ans.
Elle étudie le violon baroque à Tokyo auprès de Kaori Toda, Ryo Terakado et Natsumi Wakamatsu, puis intègre le CNSMD de Lyon, où elle obtient un master de violon baroque dans la classe de Odile Edouard ainsi qu'un master en musique de chambre.
En 2019 Minori remporte le deuxième prix du Concours International de Musique Ancienne Yamanashi au Japon ainsi que le premier prix et le prix du public du Concours Premio Bonporti en Italie. Elle a également reçu une mention honorable au Concours International de Bruges en 2021 en Belgique.
La musique de chambre occupe une place importante dans ses activités musicales ; elle est membre du Duo Minoriten, de l’Ensemble Trialogues et de l’Ensemble La Castalia. Elle est également cofondatrice du quatuor à cordes Mycélium, dont elle a été membre pendant sept ans.
Minori Deguchi se produit régulièrement avec des ensembles baroques ou classiques tels que Le Poème Harmonique - Vincent Dumestre, Les Talens Lyriques - Christophe Rousset et Les Surprises - Louis-Noël Bestion de Camboulas. Elle est également co-première violon du Concert de l’Hostel Dieu - Franck-Emmanuel Comte.
Minori Deguchi, violon
François Guerrier est né à Caen, diplômé du CNSMD de Paris il a étudié auprès de Pierre Hantaï, Christophe Rousset, Elisabeth Joyé et Kenneth Weiss. Depuis il est invité en tant que soliste par les festivals français les plus prestigieux - La Roque d’Anthéron, Saintes, la Folle Journée, le Festival Radio France Montpellier, etc. - ainsi qu’en Europe et dans de nombreux pays du monde : Japon, Taïwan, Corée, Brésil, Guatemala, Cuba, Russie. Notons en 2018 sa participation à l’intégrale des sonates de Scarlatti pour France Musique.
François Guerrier se produit avec les ensembles Ricercar Consort, Collegium Vocale Gent, Gli Angeli Genève, Le Banquet Céleste, l’Ensemble baroque de Limoges, le Royal Concertgebouw Orchestra entre autres et ses partenaires de musique de chambre privilégiés sont Christophe Coin, Philippe Pierlot, Hélène Schmitt, Sophie Gent, François Fernandez ou encore Marc Hantaï.
Prix du Concours international Bach de Leipzig 2006 et du Manoir de Pron 2005, il a enregistré de nombreux disques, parmi lesquels Trois Partitas de Bach remarqué chez Intrada.
François Guerrier vit à Lyon, enseigne le clavecin et la basse-continue lors de master classes au gré de ses voyages et, sa passion pour la facture instrumentale l’amène à assurer l’entretien de plusieurs collections de clavecins historiques.
François Guerrier, clavecin, orgue & délégué artistique
Franco-tunisienne, Hager Hanana débute le violoncelle avec Eva Descaves à l’âge de 10 ans, au conservatoire de Brest sa ville natale. Six ans plus tard, elle entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de violoncelle de Philippe Muller, de violoncelle baroque de Christophe Coin et de musique de chambre de Maurice Bourgue. Dans le nouveau département de musique ancienne, elle retrouve l’esprit de découverte qui l’avait tant portée à ses débuts. Après ses 1ers prix à l’unanimité de violoncelle et de violoncelle baroque, Hager Hanana choisit naturellement de se consacrer à la pratique des instruments historiques : violoncelle baroque, basse de violon, violoncelle piccolo et violoncelle romantique lui permettent de jouer un répertoire allant du XVIIème siècle à la première moitié du XXème siècle.
Musiciens et ensembles marquent alors son parcours : Hervé Niquet - le Concert Spirituel, Christophe Coin - Ensemble Mosaïques, Philippe Herreweghe - Collegium Vocale de Gand et Orchestre des Champs-Elysées, Jean-Christophe Frisch - XVIII-21 Le Baroque Nomade, Patrick Bismuth - La Tempesta, ou Marcel Ponseele - Il Gardellino.
Aujourd’hui, Hager est sollicitée comme continuiste, en formation de chambre ou en orchestre par les ensembles Gli Angeli Genève - Stephan MacLeod, Correspondances - Sébastien Daucé, Les Ambassadeurs - Alexis Kossenko, Les Nouveaux Caratères - Sébastien d’Hérin entre autres.
Hager Hanana, violoncelle
Née au Japon, Yoko Kawakubo a étudié le violon moderne à l’école de musique Toho-Gakuen de Tokyo. Parallèlement elle commence le violon baroque à l'Université Nationale des Beaux-Arts et de la Musique de Tokyo où elle obtient un Master en 2006. Arrivée peu après en Europe pour se perfectionner au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, elle y obtient un DNESM et un master de musique de chambre.
Lauréate de concours internationaux : 1er prix de musique de chambre de Bruges ou Prix de la Meilleure Création Contemporaine avec son ensemble Les Timbres, avec cet ensemble elle se produit régulièrement en Europe et au Japon.
Elle collabore régulièrement avec Gli Incogniti, Ensemble Pygmalion, Bach Collegium Japan, Le Caravansérail, El Gran Teatro del Mundo, Le Poème Harmonique, Gli Angeli entre autres.
Depuis Septembre 2021 Yoko est professeur de violon baroque au CRR de Lyon.
Yoko Kawakubo, violon
Un peu de patience et dans quelques jours vous découvrirez la biographie de Simon Lanher !
Simon Lanher, secrétaire général
Marie Lerbret se forme à la flûte à bec depuis son plus jeune âge au CRR puis au CNSMD de Lyon dans la classe de Pierre Hamon, où elle obtient un master II en 2017. Dès 2015, elle étudie également le basson ancien auprès de Laurent Le Chenadec au CNSMD de Lyon et de Marc Duvernois au CRR d‘Aix-en-Provence. Depuis 2019, elle suit le Cycle Concertiste du CRR de Paris en basson baroque et doulciane avec Jérémie Papasergio. Elle est appelée à collaborer avec divers ensembles parmi lesquels L‘Archivolte, La Fenice, Les Goûts Réunis, Unisoni, Le Concert de L‘Hostel-Dieu…
Parallèlement, Marie Lerbret étudie les lettres classiques et la philosophie et obtient l’agrégation de philosophie en 2010. Sa double formation en philosophie et en musique la conduit à s‘engager dans des projets bi-disciplinaires de conférences consacrées aux cantates sacrées de J-S. Bach.
Enfin en 2020, Marie Lerbret participa à la fondation du collectif d’artistes lyonnais Les Saôneurs et en devient la déléguée artistique.
Marie Lerbret, flûtes à bec & basson
Originaire de Bordeaux, Simon Pierre commence dès son plus jeune âge l’apprentissage du violon avec Robert Papavrami. Son attrait pour le répertoire de l’époque baroque s’étant manifesté très tôt, il découvre le violon baroque auprès de Guillaume Rebinguet-Sudre au Conservatoire de Bordeaux en 2008. Il entre ensuite au Conservatoire National Supérieur de Lyon en 2010, où il étudiera auprès d’Odile Edouard pendant cinq ans. En 2015, il obtient son master avec les félicitations du jury à l’unanimité.
Son attrait pour la musique de chambre l’amène à jouer dans le monde entier avec diverses formations en tant que soliste ou chambriste, que ce soit avec le Banquet Céleste, Masques ou l’ensemble Correspondances. Il se produit dans de nombreux enregistrements et aussi en petites formations de musique de chambre.
Il est parfois amené à partager son expérience sous forme de master-class auprès de jeunes musiciens ou musiciens confirmés qui souhaitent découvrir la pratique du violon baroque.
Simon Pierre, violon
Xavier Sichel commence par étudier l’alto au Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt dans la classe d’Isabelle Lequien. Parallèlement à ce cursus il s’initie à la pratique du violon baroque à l’Académie de Musiques Anciennes de Lisieux avec Jasmine Eudeline. Il se perfectionne alors au violon, avec Hélène Schmitt et Olivia Centurioni avant d’intégrer à l’unanimité du jury le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon dans la classe de musique ancienne d’Odile Édouard en 2015.
Xavier Sichel se produit régulièrement avec les ensembles Correspondances, Gli Angeli Genève, Concerto Soave, le Concert de l’Hostel-Dieu...
Xavier Sichel, violon & alto
Touche-à-tout, Jérôme Verghade commence la musique par la flûte traversière et le chant puis étudie le théâtre ; baryton-basse élève de Agnès Mellon et de Christophe le Hazif, il joue les anti-héros sur les conseils de Jean d’Ucel et de Marcelle Ranson. Sa double formation scientifique et artistique le conduit à intégrer l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de Lyon où il obtient un Master II d’Administration du Spectacle Vivant.
Jérôme exerce dans divers métiers du spectacle, également intéressé par la scène ou l’arrière scène, et pratique la scénographie, le son, la lumière ou le trucage vidéo à L’Expo92 de Séville, l’Opéra de Paris, France Télévisions et produit les saisons de musique ancienne du Théâtre Pixel à Paris.
Très attaché à ses racines, Jérôme Verghade fonde en 2000 le festival Les Chants de la Dore en Auvergne et depuis 5 ans développe une activité de télétravail en milieu rural dans les domaines de la culture et du patrimoine. Critique et chroniqueur musical pour les magazines Clicmusique et Agéa-sénior, entre autres, Jérôme Verghade assure la programmation artistique des Rencontres Culturelles d’Usson (63), du festival de musique de chambre Notes Errantes en Livradois-Forez (63 & 42).
A titre plus personnel Jérôme cuisine, photographie, écrit de la poésie, greffe des arbres et cultive son jardin…
Jérôme Verghade, comédien & régisseur
Kaori Yugami commence l’apprentissage du piano dès l‘enfance puis effectue des études de musicologie à l’Université Nationale des Arts de Tokyo. Elle découvre alors la musique ancienne et intègre la classe de clavecin de Masaaki Suzuki.
En 2010, elle se perfectionne aux Conservatoires de Rennes et Poitiers puis au CNSMD de Lyon où elle obtient une licence de clavecin et un master de basse-continue en 2017. Elle achève son parcours au CRR de Paris par la formation de Chef de Chant.
Claviériste, Kaori Yugami joue régulièrement avec La Chapelle Harmonique, l’Orchestre de Normandie, La Fenice entre autres, et pour des festivals de musique ancienne tels que Mars en Baroque, Sinfonia en Périgord, les Rencontres Culturelles d’Usson et Par-Quatre-Chemins en Auvergne où elle tourne un récital de clavecin autour de J-S. Bach en 2020.
Kaori Yugami est accompagnatrice du CRR de Besançon et de l’ESM de Bourgogne-Franche-Comté. Elle développe en outre sa passion pour les arts manuels et crée des rosaces pour son ami le facteur de clavecin Emile Jobin.