Le violon, instrument à quatre cordes accordées en quintes et frottées par un archet, représente à lui seul tout un univers à l‘époque baroque. S‘il est le prince de la mélodie, il ne lui est pas impossible de se prêter au jeu de la musique polyphonique, surtout lorsqu‘il est joué seul.

Ricercare, Fantasia, Solo sont autant de termes qui définissent l‘usage solitaire d‘un instrument. Yoko Kawakubo se munira pour cette soirée de deux violons qui seront mis en vibration par plusieurs archets de styles différents, et dont l‘un sera « réaccordé » en scordatura.

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Que cherchait Bassano, jeune virtuose instrumentiste de la basilique de Saint Marco à Venise, dans ses Ricercare ? Mystère !
En Angleterre, le fameux violiste-soldat Hume nous dit dans sa préface : „Ce sont ici Fantaisies de ma façon, exprimées par mon propre Genie“. Alors goûtons ses fantaisies! 
Dans le seul recueil qui nous soit parvenu de lui, l‘autrichien Vilsmayr précise : „ a Violino Solo Con Basso bellè imitate“. On a longtemps pensé que la partie de basse de ses œuvres avait été perdue, mais des recherches récentes ont démontré que l‘expression décrivait la nature polyphonique de l‘écriture, le violon y jouant lui-même la partie de basse.
Enfin, un virtuose, Pisendel, s‘est particulièrement illustré à l‘époque dans l’art du violon. Ami de Bach et de Telemann qui lui ont probablement écrit des œuvres, sa réputation internationale l‘a rapproché également de Vivaldi et de Graupner qui lui ont dédié des pièces .